L'opposition refuse de siéger à la commission d'enquête de la junte

Publié le par Patriote

Les partis d'opposition refusent de siéger à la commission d'enquête créée par la junte militaire après la répression sanglante du 28 septembre à Conakry, car son indépendance "ne peut être garantie dans les conditions actuelles".

AFP - L'opposition guinéenne ne siégera pas dans la commission d'enquête créée par la junte militaire après la répression sanglante du 28 septembre, et exige qu'une enquête internationale réellement indépendante soit menée, a-t-on appris vendredi auprès d'un de leurs représentants.

"Les forces vives (partis d'opposition, syndicats, organisations de la société civile, ndlr) ont décidé de ne pas siéger à la commission nationale d'enquête dont l'indépendance ne peut être garantie dans les conditions actuelles", a expliqué Aboubacar Sylla, au nom de ces forces d'opposition.

"Nous exigeons en lieu et place la création d'une commission internationale d'enquête qui pourra effectuer, avec toute la rigueur et l'objectivité requises, les investigations nécessaires pour connaître la vérité" a-t-il ajouté, interrogé au téléphone par l'AFP à Dakar.

Une "commission d'enquête indépendante" a été créée, avait annoncé le ministère guinéen de la Justice mercredi soir, alors que le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, est soumis à de fortes pressions pour qu'il quitte le pouvoir.

L'opposition a par ailleurs souhaité que la journée de vendredi soit, "sur l'ensemble du territoire, une journée de recueillement et de prières pour honorer la mémoire des martyrs" du 28 septembre.

La junte affirme que 56 civils ont été tués et 934 personnes blessées au cours des "douloureux évènements" du 28 septembre, tandis que l'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH) estime que plus de 157 personnes ont été tuées et 1.200 blessées dont de nombreuses femmes violées.
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